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« Mémoires
d’un biologiste »
(Texte
essentiellement extrait de la pochette du livre de Gaëtan Hayeur)
Notre
confrère Gaëtan Hayeur, C. 58, est un biologiste spécialisé en zoologie
et en aménagement d’habitats fauniques, auteur de plusieurs recherches
sur l’écologie des salmonidés et du caribou ainsi que d’une centaine
de rapports et de publications scientifiques traitant de l’environnement
et de l’hydroélectricité. Il a été étroitement impliqué dans les
études d’environnement liées à la réalisation des grands projets
hydroélectriques du Québec nordique de la fin du XXe siècle. La
somme des connaissances acquises au cours de cette période exceptionnelle
a apporté un éclairage nouveau sur les impacts réels de l’exploitation
hydroélectrique en région boréale et sur les mesures à prendre pour
rendre ces projets acceptables.
Gaëtan
a récemment publié le livre « Mémoires d’un biologiste »,
chez l’éditeur « les Éditions Mots en toile », dont le lancement
officiel a eu lieu le 18 mai 2017 au Pourvoyeur Gin Club de Montréal.
Dans ce livre, il fait revivre l’essentiel du cheminement de ses
22 années de service (1975-1997) en tant que bio-écologiste aménagiste
à la division Environnement d’Hydro-Québec.
On
y revisite, brossés en une large fresque, les enjeux environnementaux
du plus grand développement énergétique qui aura caractérisé le
Québec nordique de la deuxième moitié du siècle dernier. Un parcours
marqué par des remises en question de sa détermination à réaliser,
selon la perspective des principes du développement durable, les
objectifs des dossiers dont il avait la responsabilité. En conclusion
de son œuvre qui s’avère globalement une sorte d’anthologie critique,
son franc regard sur les Autochtones représente une vision de compréhension
de leur situation et une source de motivation pour leur meilleur
avenir.
Gaétan
Hayeur aura été, par sa capacité d’analyse et son jugement critique
professionnel, un des rares témoins du développement énergétique
accéléré du Québec à oser tisonner la mémoire de ses états de service
pour en extraire certains pans de vie significatifs, en ne craignant
pas la controverse possible suscitée par l’étalage de ses convictions.
On comprendra ainsi son ton parfois outré face à l’abandon des projets
Grande Baleine et du détournement Pékans/Carheil de la rivière Moisie.
D’aucuns conviendront certes que les futurs aménagements de nature
énergétique au Québec demeureront désormais influencés par le caractère
novateur et diversifié du type d’analyses environnementales, développées
à cette époque par notre Société d’État, et auxquelles il a largement
contribué.
Gaëtan
Hayeur est également l’auteur de « La noyade de 9604 caribous »
publié chez le même éditeur en 2016, qui démontre clairement que
ce tragique accident à l'automne 1984 n’était aucunement lié
à l’ouverture de l’évacuateur de crues du réservoir Caniapiscau.
Deux autres ouvrages sortiront prochainement : "Souvenirs d’écailles,
de plumes et de poils » et « Poèmes en deux espaces-temps ».
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